Historique
Depuis longtemps, les populations du nord et du centre (Malinké, Sénoufo, Tagouana, Djimini, Koulango, Gouro et Baoulé) utilisaient le cotonnier comme culture secondaire et employaient le coton pour leurs activités de filage et de tissage.
En 1902, les filateurs français créent l’Association Cotonnière Coloniale (ACC) qui, pour l’Afrique de l’Ouest, installent son siège à Bouaké.
En 1908, le Gouvernement décide de développer la culture du cotonnier et en 1912 la première usine d’égrenage mécanique et de pesage des balles est inaugurée à Bouaké.
En 1913, 18 égreneuses à rouleaux sont installées en Côte d’Ivoire. En 1919 les établissements Gonfreville installent leur usine de filature et de tissage à Bouaké.
En 1926, des stations expérimentales et des fermes cotonnières sont créées à Ferkessédougou et à Bouaké, marquant le point de départ de la culture cotonnière dans les plaines du nord.
L’IRCT (Institut de Recherches du Coton et des Textiles Exotiques) développe la variété « Mono », extrêmement résistante aux parasites et à fibre courte, qui avait été introduite en moyenne Côte d’Ivoire aux environs de 1930.
Par la suite, l’IRCT met au point la variété « Allen » qui, tout en étant associée aux cultures vivrières, donne de bons rendements d’un coton à fibre longue de première qualité et donc facilement exportable, à condition d’appliquer les techniques culturales rigoureuses appropriées.
La variété « Allen » est lancée en 1959/1960 à titre expérimental puis de façon soutenue à partir de 1962 successivement dans le centre, l’ouest et le nord.
A partir de 1963, la Côte d’Ivoire indépendante confie à la Compagnie Française pour le Développement des Fibres Textiles (CFDT) la responsabilité du développement de la production cotonnière (encadrement des producteurs, collecte et égrenage du coton graine, vente de la fibre).
Le 1er octobre 1973, l’Etat de Côte d’Ivoire crée la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT) dans laquelle la CFDT est actionnaire et conserve un rôle d’assistance technique
Production
Superficie et typologie des exploitations
Les superficies cotonnières avoisinent les 300 000 Ha par an. La production est assurée par de petits producteurs dont la superficie moyenne est de 3 Ha.
Trois (3) types d’exploitation existent : la culture manuelle, la culture attelée et la culture motorisée.
Mais, les deux (2) premières sont les plus pratiquées. Les superficies occupées par la culture attelée représentent 86 % et les superficies en culture manuelle, 14 %.
Au niveau des producteurs, 72 % ont adopté la culture attelée et 28 % continuent de pratiquer la culture manuelle.
Rendements et productions
Les rendements varient entre 0,7 et 1,5 T/Ha environ. Quant aux productions, elles oscillent entre 180 000 T et 400 000 T par an.
Zones de production
La production du coton s’étend actuellement sur la moitié du territoire ivoirien. Les régions productrices sont au nombre de 10 pour 28 départements. Ce sont:
- la région du BAFING (Touba) ;
- la région du WORODOUGOU (Séguéla, Mankono) ;
- la région de la VALLEE DU BANDAMA (Dabakala, Katiola, Béoumi, Sakassou, Bouaké) ;
- la région des LACS (Tiébissou, Toumodi, Yamoussoukro) ;
- la région du N’ZI COMOE (M’Bahiakro, Daoukro, Bocanda, Dimbokro, Bongouanou) ;
- la région de la MARAHOUE (Zuénoula, Bouaflé, Sinfra) ;
- la région du HAUT SASSANDRA (Vavoua, Daloa, Issia) ;
- la région du DENGUELE (Odiénné) ;
- la région des SAVANES (Boundiali, Tingrela, Korhogo, Ferkessoudougou) ;
- la région du ZANZAN (Bouna). |