Historique
Depuis très longtemps, les populations autochtones de Côte d’Ivoire cultivent autour des cases des tomates, des piments et des aubergines, destinés à la consommation familiale. Ce n’est que plus récemment qu’ont été introduites les variétés améliorées de ces plantes en même temps que de nouvelles espèces.
Des jardiniers se sont installés autour des grandes villes, oùils trouvent des débouchés pour leur production. Des essais de cultures maraîchères sur de grandes surfaces ont été entrepris ; certains ont été abandonnés par suite des dégâts causés par les parasites dont l’importance rendait la production trop aléatoire. D’autres se poursuivent dans le but de définir les cultures les mieux adaptées aux conditions locales du climat et du sol.
Raisons de la culture des Maraîchères en Côte d'Ivoire
En raison de leur richesse en vitamines, sels minéraux et protéines, les légumes et les produits protéagineux jouent un double rôle de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition. En outre, au plan économique, de nombreuses populations vulnérables, notamment les femmes, vivent de la production et du commerce des produits légumiers et protéagineux, principalement dans les zones urbaines et périurbaines.
Plus de 40 espèces de cultures maraîchères et protéagineuses sont cultivées en Côte d’Ivoire. Dans les zones rurales, les espèces traditionnelles (gombo, tomate, aubergine, légumes feuilles, etc.) sont généralement cultivées en association avec des cultures vivrières. Dans les zones urbaines et périurbaines, ce sont les espèces exotiques (laitue, chou, persil, carotte, etc.) qui sont produites sur des terres marginales.
Mise en place
Choix du terrain
Préférer les sols légers, riches en matière organique et drainant bien.
Eviter les sols argileux ou riches en éléments grossiers.
Préparation du terrain
Réaliser le semis à plat ou sur billons.
A plat : faire un labour profond (20 à 30 cm de profondeur),pulvériser et ameublir.
Sur billons : faire un labour profond, émietter les grosses mottes de terre puis réaliser des billons d’une hauteur de 30 cm, de 1 m de large et 10 m de long au maximum avec une daba ou une billonneuse tirée par un tracteur.
Période, dispositif, densité et semis
La période optimale de semis, en régime pluvial, varie selon la zone de culture :
• Au Nord en juin
• Au Centre d’avril à juin
• Au Sud, en mars-avril pour le 1er cycle et en septembre-octobre pour le second cycle.
Prévoir 7 à 10 kg de semences de gombo pour couvrir 1 hectare.
Semer directement en lignes distantes de 1 mètre, à raison de 50 cm entre les poquets.
Semer 3 graines par poquet.
La levée a lieu 7 à 10 jours après le semis.
Après la levée, procéder à un démariage à un plant par poquet, ce qui donne une densité de 20 000 pieds par hectare.
Entretien de la culture
Désherbage
Pratiquer un sarclage régulier, surtout en début de culture, pour maintenir la parcelle propre.
Préférer le désherbage manuel après la levée.
Dès le semis du gombo, un herbicide total peut être utilisé pour réduire la pression des mauvaises herbes : appliquer du glyphosate, par exemple Roundup 360 à raison de 1,5 l/ha.
Fertilisation
Apporter avant le semis, en fumure de fond, 250 kg/ha d’engrais minéral.
A défaut, incorporer, par bêchage, de la fumure organique, à raison de 10 à 15 tonnes par hectare.
30 jours après le semis (pour les gombos de cycle court) ou 60 jours après le semis (pour ceux de cycle long), apporter, par sarclo-binage, 200 à 250kg/ha d’urée.
Irrigation
Pratiquer de préférence la culture du gombo en saison des pluies.
Pour la culture du gombo en saison sèche, l’arrosage est obligatoire : apporter 2 arrosoirs (soit 20 litres) d’eau par mètre carré tous les 2 jours.
( source : www.cnra.ci )
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